15 février 2012
La grande surprise du Livre des Fondations (que nous étudions cette année dans tout l’Ordre) constitue les chapitres 4 à 8 qui marquent une rupture dans le récit des fondations comme tel. Dans ces chapitres, Thérèse donne des conseils pertinents aux futures prieures à partir des manifestations spirituelles observées dans ses monastères. Il y a, bien entendu, des perles ici. Pensons à l’importance pour chacun de « comprendre que nous sommes nous-mêmes fondements pour tous ceux qui viendront après nous » (chapitre 4,6), même si nous ne vivons pas à l’époque des fondateurs. Thérèse veut dire que nous devons donner l’exemple de la fidélité à ceux qui entrent chez nous, en vrais continuateurs d’un genre de vie.
Le chapitre 5 porte sur l’obéissance et l’oraison. Il s’agit d’un chapitre important où Thérèse veut déraciner l’amour-propre, l’orgueil et parfois même la paresse qui se cache derrière une façade vertueuse. Un des conseils qui ressort ici vise le service du prochain dont personne ne peut se soustraire, surtout si l’obéissance nous envoie ou si la charité élémentaire le commande. Elle prend la peine de donner des exemples qui montrent que l’obéissance est supérieure au désir de la contemplation lorsque la charité est en jeu. C’est dans ce chapitre que nous trouvons un passage souvent cité où Thérèse, après un développement sur la méditation, dit tout simplement : « le progrès de l’âme ne consiste pas à penser beaucoup, mais à aimer beaucoup » (5,2). Ce passage est souvent mal compris. Pour Thérèse, « penser » ici se rapporte au travail de l’imagination, et non pas aux « hautes pensées » que nous pouvons entretenir sur Dieu.
Au chapitre 6, il est question de l’illusion spirituelle, et donc de la sagesse de s’en remettre à l’autorité. Elle raconte l’histoire d’une sœur qui s’absorbe dans une certaine quiétude pendant des heures que Thérèse appelle des « transports ». Il s’avère que la sœur est en réalité fatiguée physiquement et que les austérités imprudentes qu’elle s’impose la font défaillir. S’il s’agissait vraiment d’un ravissement, il fortifierait dans le service de Dieu. Mais ici, ce n’est pas le cas. Thérèse préconise qu’on tienne la sœur occupée dans le service de la maison. Il est donc ici question d’équilibre, de bon sens et de modération. Les chapitres 7 et 8 complètent les avis aux supérieures avant la reprise du récit des « fondations » elles-mêmes.
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Nous sommes heureux de vous présenter la figure de saint Pierre Thomas, un carme français qui vécut au 14e siècle. En outre, il fut un homme de paix envoyé dans des missions diplomatiques. Il est l’auteur d’un traité où il affirme sa foi en la conception immaculée de la Vierge Marie.
Nous désirons souligner l'heureux retour de Stéphanie Evans dans l'équipe internet du Carmel au Québec. Elle sera responsable de la mise à jour du site ainsi que de l'envoi du B.A.C. Votre compréhension est sollicitée dans cette période de transition.
Bonne lecture et saint temps de Carême.
